Le Bien-être
L'alimentation
Les soins courants

 

L'importance de la socialisation

Pourquoi un chaton d’Ulunlaë ne part jamais de la maison avant ses 3 mois, voire 4 mois ?

Pendant les premières semaines de sa vie, le chaton va recevoir des informations qui conditionneront ses comportements futurs de chat adulte et ses capacités d'adaptation à un milieu, notamment à son milieu social, c'est la période qu'on appelle de "la socialisation".

Si la socialisation n'est pas réalisée au bon moment, ensuite c'est trop tard !
Les conséquences d'une mauvaise socialisation sont importantes et elles résultent de problèmes de communication avec son espèce ou les espèces rencontrées. On peut alors voir un chaton peureux, voire phobique, ayant des troubles sexuels, des problèmes d'agressivité, etc…

Le développement psychosocial commence dans l'utérus de la mère.
La phase de socialisation débute vers la 2ème ou 3ème semaine et se poursuit jusqu'à 12 semaines environ. Durant cette période, le chaton s’éloigne petit à petit du nid par curiosité et apprend de ses expériences, il ne connaît pas la peur.
Après 12 semaines, tout ce qui est nouveau lui fait peur et c’est à ce moment qu’il apprend à échapper à un danger potentiel.

La capacité du chaton à s'intégrer dans un groupe d’autres félins en comprenant leurs comportements est ce qu’on appelle la socialisation "intraspécifique" ; elle se fait au cours des jeux avec la fratrie et la mère.
C’est au cours de ses jeux que le chaton découvre ses congénères, apprend à communiquer avec eux, découvre la douleur d'une morsure ou d'une griffure… C’est également avec ces jeux que la mère "éduque le chaton" et lui apprend la "bonne conduite".

La capacité du chaton à comprendre les comportements des autres espèces dont l’humain mais aussi chiens et autres animaux familiers qu’il aura rencontré dans ses premières semaines de vie est ce qu’on appelle la socialisation "interspécifique".

 

Pourquoi le milieu dans lequel mon chaton évolue durant ses premières semaines est-il si important ?

- si le milieu est anxiogène et stressant pour le chaton (environnement pauvre sans jeux ni stimuli, espace restreint, milieu très bruyant…) alors la période de socialisation est raccourcie et du coup le chaton déchiffrera moins bien les comportements de ses congénères et des autres espèces;

- en revanche, si l'environnement est très favorable, alors la période de socialisation se prolonge et il apprend à déchiffrer plus facilement les comportements des différentes espèces.

C’est les raisons pour lesquelles la plupart des éleveurs sérieux gardent les chatons jusqu’à 3 mois minimum.

Pour augmenter les capacités d'apprentissage des chatons et diminuer leur niveau émotionnel, il est important de beaucoup jouer avec les chatons, les stimuler, leur faire découvrir des objets très divers, les exposer à des bruits différents (mais ni incessants, ni trop forts) comme l’aspirateur, la télévision ; leur donner des choses à escalader, des endroits où se cacher…
Ceci favorise le comportement de jeu et la socialisation !

Le jeu et l’environnement dans lequel le chaton évolue, vous l’aurez compris, ont donc énormément d’importance dans la socialisation et influent sur le comportement adulte du chat. Vous aurez ainsi un chaton capable de s'adapter beaucoup plus facilement aux nouveaux endroits, aux changements de toutes sortes…

D'où l'importance du choix de l’élevage et des conditions de vie qu’il offre à votre futur chaton.

 

Haut

L'alimentation

Une alimentation adaptée, comme pour l’homme, est un élément primordial de la santé de notre chat, c'est un facteur d’équilibre qui participe à la beauté et à la pleine forme de notre compagnon.

Chaque animal est unique, son alimentation aussi, à chaque âge, à chaque niveau d’activité, à chaque état correspond une alimentation particulière.

Contrairement à l’homme, le chat n’a pas besoin de varier son alimentation, bien au contraire les transitions alimentaires brutales risquent d’entraîner des troubles digestifs.

Comment choisir un aliment adapté :

- suivant l’âge : croissance, adulte, senior (après 8/10 ans),
- suivant l’activité : chat vivant à l’intérieur, chat ayant accès à l’extérieur, chat actif,
- suivant l’état physiologique : gestation, lactation, embonpoint, chat neutré
- suivant les maladies,
- suivant la race et ses spécificités.

Aliment croissance ~ du sevrage jusqu’à 8/12 mois
Toute erreur commise à cette période, notamment en terme d’obésité, peut avoir des conséquences définitives.
Cette période exige des besoins nutritionnels très différents de ceux d’un adulte.
Les quantités de vitamines, sels minéraux et protéines (viandes, poisson) contenus dans l’alimentation spécifique sont donc adaptés.

Aliment adulte ~ de 8/12 mois à 8/10 ans
Les aliments premiums répondent parfaitement aux besoins de l’adulte avec :
- des protéines de haute qualité pour la beauté de son pelage et pour la digestibilité,
- des acides gras essentiels toujours pour la beauté de son pelage et pour limiter les risques d’inflammation,
- des fibres pour le transit et la digestibilité,
du phosphore, du calcium, des vitamines pour l’aider à conserver une ossature solide.

Aliment adulte spécifique ~ activité réduite /tendance à l’embonpoint
L’excès pondéral peut favoriser le développement de troubles respiratoires, cardiaques ou articulaires.
Ces excès de poids peuvent être du :
- à une suralimentation,
- à une activité trop faible,
- à la castration.
Pour réduire les risques liés à l’obésité, les aliments allégés sont enrichis en fibres et contiennent moins de matières grasses et de calories, tout en satisfaisant l’appétit de votre chat.

Aliment senior ~ après 8/10 ans
Avec l’âge, l’animal subit des modifications biologiques dues au vieillissement des cellules : les dépenses énergétiques diminuent nettement, le transit intestinal ralentit, la peau est moins souple et l’arthrose peut apparaître.
Le ralentissement de l’activité du foie et des reins perturbe le métabolisme des protéines, source d’urée.
Les aliments destinés à cet âge :
- sont donc moins énergétiques pour éviter l’obésité,
- contiennent plus de fibres pour favoriser le transit intestinal afin d’éviter les risques de déminéralisation liés aux troubles rénaux et au vieillissement des cellules.

Aliment adulte malade
Lorsque le chat est atteint d’une maladie (rénale, cutanée, digestive, urinaire…), il convient de lui fournir une alimentation adaptée.
Les aliments à objectifs spéciaux sont là pour répondre aux besoins particuliers du chat malade. Ils procurent un excellent équilibre des nutriments nécessaires au traitement de la maladie.
Dans certains cas, les aliments à objectifs spéciaux seront le seul traitement à administrer.

Aliment adulte ~ gestation/lactation
La chatte en gestation et lactation à des besoins énergétiques pouvant être trois fois plus importants qu’en période normale.
Après la naissance, les besoins énergétiques sont proportionnels à la quantité de lait produit.
Les aliments pour la gestation ou la lactation sont :
- riches en protéines et en matières grasses,
- riches en calcium et vitamine A pour permettre un développement musculaire et osseux harmonieux de ses futurs chatons.

Le chat est un carnivore strict, il a besoin d’une ration très énergétique pour que le volume en soit réduit et respecte ainsi son anatomie spécifique : petit estomac par rapport au poids corporel.

 

Qu’est-ce qu’un aliment super premium :

Un aliment énergétique
L’énergie nécessaire au chat est apportée par les glucides, les protéines et les matières grasses (qui elles sont très bien digérées par le chat).

Un aliment très digeste
Faible volume des selles et consistance ferme.
Si l’aliment est très énergétique est allié à une haute digestibilité, il permet de réduire la ration journalière du chat qui a un petit estomac.
Un aliment super premium devrait donner des selles inférieures à 25gr par 100gr de croquettes avalées.
On considère un aliment «super premium» si sa digestibilité est supérieure à 85%, c'est-à-dire que moins de 15% des nutriments ingérés se retrouveront dans les selles et les urines.

Un aliment comportant les nutriments que le chat ne synthétise pas lui-même
Ces nutriments essentiels sont au nombre de 39 (acides aminés indispensables, acides gras essentiels, minéraux et oligo-éléments, vitamines, fibres…).

- Les acides aminés mis bout à bout constituent les protéines.
On associe les protéines d’origine végétale et d’origine animale, sachant que les protéines animales doivent rester largement prioritaires.
Certains acides aminés sont synthétisés par le chat au cours de la digestion et d’autres non.
12 acides aminés que le chat ne synthétise pas lui sont indispensables : la taurine, l’arginine, l’histidine, l’isoleucine, la lysine, la méthionine, la cystéine, la phénylalanine, la tyrosine, la thréonine, le tryptophane et la valine.
Ces acides aminés doivent se trouver en quantité suffisante dans l’aliment mais dans des proportions bien déterminées.

- Les acides gras composent les matières grasses qui fournissent une partie de l’énergie nécessaire au chat.
Comme pour les acides aminés, certains acides gras sont synthétisés par le chat au cours de la digestion, mais d’autres non. 3 acides gras essentiels devront être ajoutés à la ration : un acide gras oméga 3 (acides alpha-linolénique) et 2 acides gras oméga 6 (acide linoléique et acide arachidonique).
L’aliment super premium devra être riche et équilibré en acides gras essentiels.

- Les glucides que sont les amidons, les fibres soluble et insoluble, ont des fonctions différentes.
Les amidons : c’est l’amylase qui est capable de digérer les amidons. Elle remplace la lactase (qui permet au chaton de digérer le lait) au fur et à mesure de la croissance.
Malgré cette capacité à digérer les amidons, le chat étant un carnivore strict, le taux d’amidon (origine maïs, riz, …) doit être faible. La cuisson reste très importante puisqu’elle permet de rendre l’amidon le plus digeste possible.
Les fibres solubles permettent la fermentation au niveau de la partie terminale du tube digestif, le côlon et permet d’avoir des selles moins odorantes et de diminuer les gaz à mauvaise odeur. La plupart de ces fibres solubles est constituée de Fructo-oligosaccharides (F.O.S.). Les FOS préserve la flore au niveau du colon et favorise sa croissance en luttant contre les bactéries indésirables.
Les fibres insolubles sont en grande partie de la cellulose, elles permettent un bon transit intestinal ainsi que la régulation et l’élimination des boules de poils. La cellulose est indispensable mais doit se trouver en très faible quantité dans l’aliment pour respecter le caractère carnivore strict du chat.

- Les minéraux sont indispensables pour maintenir la bonne santé du chat
Le calcium et le phosphore aident à une bonne croissance et un bon état du tissu osseux. Les proportions de ses deux minéraux seront différentes suivant l’âge et l’état physiologique du chat.
Le sodium, le potassium et le chlore sont les minéraux les plus abondants après le calcium et le phosphore. Bien dosés ils jouent un rôle de prévention dans certaines maladies comme : déshydratation, troubles neuromusculaires, malabsorption des glucides et protéines, retard de croissance, diminution de l’appétit, …
Le sel qui augmente l’appétence de l’aliment et l’abreuvement, est toxique en excès, sa présence doit donc être très modérée dans l’aliment.
Le magnésium est également nocif pour le chat, il ne doit pas dépasser 0,09% afin d’éviter les calculs urinaires (struvites) et les diarrhées.

- Les oligo-éléments que sont le fer, le cuivre, le zinc, l’iode, le manganèse et le sélénium, interviennent sur la beauté et la qualité du poil et de la peau.

- Les vitamines A, D3, E, K, B1, B2, B5, B6, B12, PP, acide folique, H, chlorure de choline, participent activement à l’action des autres nutriments et sont donc indispensables pour maintenir la bonne santé du chat.

 

Les rôles des nutriments

Protéines :
Assurent la croissance musculaire.
Matières grasses :

Source principale d’énergie pour la vivacité du chat. Intervient sur la qualité de la peau et la beauté du poil.
Permettent la croissance du tissu nerveux et le développement de l’immunité.

Amidon :
Source accessoire d’énergie pour les efforts musculaires brefs du chat. Permet de satisfaire un état de satiété sans risque de surconsommation.
Fibres solubles :
Préserve la flore du colon en favorisant sa croissance et en luttant contre la prolifération bactérienne.
Fibres insolubles :
Aident au transit digestif, à la régulation et l’élimination des boules de poils.
Calcium :
Intervient dans la fabrication et l’entretien du tissu osseux et de la dentition.
Phosphore :
Intervient sur le métabolisme énergétique, est un composant des acides nucléiques (ADN).
Magnésium :
Permet l’activité des enzymes, des tissus nerveux et musculaires.
Sodium :
Elabore le suc gastrique et maintient les différentes fonctions vitales du chat.
Potassium :
Participe au bon fonctionnement des cellules et de la circulation sanguine.
Soufre :
Entre dans la composition de nombreuses substances, en particulier les acides aminés soufrés qui permettent la pousse et l’entretien des vibrisses, poils, ongles,…
Fer :
Transporte l’oxygène dans le sang et les tissus.
Cuivre :
Synthétise les pigments des tissus, intervient sur la qualité du poil.
Zinc :
Synthétise les protéines, intervient sur la qualité de la peau, participe aux réactions immunitaires.
Iode :
Aide au métabolisme énergétique.
Sélénium :
Intervient sur les membranes des cellules, action antioxydante en synergie avec la vitamine E.
Vitamine A :
(rétinol)
Action sur la vision et les yeux : pigments rétiniens, lubrification de la cornée.
Epithélium : renouvellement de la peau et des muqueuses.
Os : croissance et remodelage.
Reproduction : agit sur le cycle ovarien et l’utérus.
Vitamine D3 : Agit sur le métabolisme osseux en fixant calcium et phosphore sur l’os.
Vitamine E : En synergie avec le sélénium il protège les membranes des muscles. C’est un antioxydant biologique.
Vitamine K3 : Participe à la coagulation du sang.
Vitamine B1 :
Participe au métabolisme des sucres (stockage, utilisation).
Permet le bon fonctionnement du système nerveux et musculaire.
Vitamine B2 :
Participe au métabolisme des sucres, des lipides, des protéines.
Participe aux échanges énergétiques des cellules.
Vitamine B3 : Participe au métabolisme des muqueuses, de la peau et du poil.
Vitamine B6 : Participe au métabolisme des acides aminés.
Vitamine B12 : Synthétise les protéines et les acides nucléiques.
Vitamine PP :
Participe au métabolisme des acides gras, des hydrates de carbone, des protéines.
Intervient sur la qualité de la peau et des muqueuses.
Acide folique : Synthétise les acides nucléiques des cellules de fonctionnement du système nerveux.
Vitamine H Participe aux grandes fonctions et réactions de la vie : énergie, transit digestif, peau, cœur, poumon…
Chlorure de choline Action dans la transmission de l’influx nerveux, sur la croissance et le transport des lipides.

 

Haut

Les soins courants

L’abyssin ne nécessite que peu de soins, mais comme tous les chats un toilettage hebdomadaire est une bonne habitude et peut devenir un moment privilégié entre le chat et son humain.

Ces grandes oreilles se salissent assez vite, on les nettoiera donc avec un lait "spécial auriculaire".
Une goutte de produit dans chaque oreille, puis on massera la base de l'oreille et on essuiera l'excédent de produit et les sécrétions disgracieuses avec une compresse.
Jamais de coton tige dans le conduit auditif du chat.

Aux coins des yeux apparaissent de temps en temps de petites saletés qu'il convient de retirer avec une compresse humidifiée d'eau tiède.

Le pelage nécessite un brossage hebdomadaire pour retirer les poils morts, un peu plus souvent en période de mue car l’abyssin peu perdre beaucoup de poils en cette période.

En revanche il est bon d'habituer le chaton dès le plus jeune âge au bain, même s'il est donné qu'en de rares occasions il est parfois nécessaire. On lavera alors le chaton avec un shampoing doux "spécial chat", jamais avec un shampoing pour humain, même pour "bébé".

Lorsqu'un chat vit en intérieur, il est nécessaire de lui épointer les griffes des pattes avant environ tous les 10 jours. C'est également une habitude à lui donner tout petit.

On peut, pour éviter les détartrages sous anesthésie, habituer le chat au brossage des dents.
Comme pour le reste, ce geste ne pose pas de problème si le chaton y est habitué tout petit. On emploiera alors dans un premier temps son index sur lequel on aura mit du dentifrice "spécial chat" en massages doux, puis quand le chat est habitué on commence alors avec la brosse à dent.

 
© Anne Léna ~ Les Abyssins d'Ulunlaë